Survivalisme dans la presse

Dans cette vidéo, je vais vous parler des interactions que j’ai eu avec deux journalistes et je vous parlerai du rapport actuel entre le survivalisme et les médias.

Le contexte

J’ai été contacté à deux reprises pour paraitre dans des reportages/médias. Est-ce parce que j’ai atteint 1500 abonnés ? Est-ce par ce que le blog la-debrouille.fr fonctionne plutôt bien ? Ou parce que j’ai mis en place le réseau degourdiy.com ?

Je ne pense pas. 1,5K d’abonnés sur YouTube, c’est rien. Le blog fait beaucoup plus de visites, mais bon… Quant au réseau social, il peine un peu à décoller. Nous ne sommes que quelques dizaines à interagir. La pub sur les réseaux coûtent un bras et le retour sur investissement n’est franchement pas terrible. Entre parenthèses, le réseau sera forcément amené à se développer. Je sais qu’il a son potentiel, et, quand bien même, il n’est pas là de fermer. Quant je lance un projet, j’ai tendance à le faire jusqu’au bout. C’est pourquoi le thème, les plug-in, le nom de domaine… tout ce qui maintient le site, tout cela est réglé pour les 5 ans à venir. Sauf peut-être l’hébergement, mais pour le moment, le coût, c’est peanuts. Seconde aparté : je ne demande rien en échange. J’espère juste un retour sur investissement sur les pubs à l’avenir. Je fais plutôt ça par passion pour le web et pour les sujets comme l’autonomie et le survivalisme. Au passage, allez vous inscrire, le lien est en description. Et pour me soutenir, n’hésitez pas à activer la cloche pour vous abonner !

Revenons à nos moutons.

J’ai été contacté car, justement, je n’ai pas beaucoup d’abonnés. Les grosses chaines ne veulent pas passer à la TV. Il est lus simple pour les journalistes de contacter les petites chaines qui espèrent « monter » grâce à une mise en lumière.

Ma réponse : j’ai refusé tout de go.

Pourquoi ? Parce que le survivalisme est « maltraité » dans la presse

Le survivaliste se doit d’être discret. Surtout, il ne doit pas desservir la cause. Plus le monde comprendra de prévoyants, plus il sera résilient en cas de crise.

Et, de mon opinion, passer dans les médias dessert notre cause. C’est ce que j’ai poliment expliqué à mes interlocuteurs.

Maintenant, voici mon avis.

Pour beaucoup de monde, et notamment les médias, le survivaliste serait quelqu’un :

  • Vivant volontiers dans les bois de temps à autre pour le plaisir,
  • Participant à des stages de survie (genre, il n’est réduit qu’à ça),
  • Collectionneur d’armes,
  • De pessimiste,
  • Vivant dans une pure fiction,
  • Angoissée de l’avenir,
  • N’ayant pas de soucis dans la vie et jouant à se faire peur pour s’occuper,
  • Adoptant la philosophie du survivalisme en tant que religion avec une Armageddon, les élus (survivalistes) et les autres.
  • Un violent d’extrême droite fou d’armes à feu

Campagne de dénigration qui dure depuis plus de 10 ans

Sur les plateaux TV ou dans les reportages, toutes les méthodes possibles sont mises en place pour décrédibiliser et se moquer du mouvement. Ou pour l’assimiler à quelque chose de dangereux.

Sans vergogne, on utilise des musiques angoissantes, on rappelle les sombres affaires impliquant prétendument des survivalistes, l’appartenance à certains à l’extrême droite. Ou alors, on insiste sur des détails suscitant la moquerie : on parle de fin du monde, de zombie, de bunkers.

Survivalisme dans la presse

Journal – sahinsezerdincer /Pixabay

Certains survivalistes jouent le jeu des médias

Beaucoup de survivalistes interviewés jouent le jeu des médias. A dessein, ou sans le faire exprès. Avec des questions orientées et le montage, il est facile de détruire un discours. Je vois beaucoup de reportage où certains survivalistes abordent de manière abrupte des sujets comme :

  • Les armes
  • La préparation militaire
  • On met en avant des livres comme « survivre aux zombies »,
  • On sort des théories complotistes. Quant bien même ce serait vrai (et je pense que certaines le sont), nul besoin ici de plonger dans ce piège.
  • On sort des trucs extrêmes que le commun des mortels n’est pas prêt à entendre.
  • On aborde le comment sans parler du pourquoi de manière pédagogique.
  • On parle comme si le principal serait de sauver sa peau, par pur égoïsme. Genre, moi et les miens d’abord, les autres peuvent crever.
  • On parle de risques plutôt improbables
  • Il y a aussi ceux qui sont dans la caricature. Un peu comme à l’époque des années 80 où on interviewait des punks jouant la provoc. On retrouve ainsi sur les médias des mecs qui, semble-t-il, dorment en treillis camouflage avec une machette et un 12 à portée de main. On ne sait jamais. Bref, parfois, on peut se croire dans streap tease, l’émission des années 90. Et, entre-nous, qui peut éprouver de la sympathie pour quelqu’un à la TV qui vous regarde dans les yeux armé jusqu’au dent et qui affirme que vous avez tout faux, qu’il est dans le vrai, et qu’en cas de problème, il serait heureux que vous finissiez en compost ?
  • Il y a enfin ceux qui semblent ouvertement clamer qu’ils espèrent une giga crise pour prouver qu’ils avaient raison. Non seulement ce n’est pas sain, mais cela corrobore la pensée véhiculée par les journalistes : le survivaliste est un solitaire frustré.

Le but de la presse

Par chance, si on peut dire ça, au regard des évènements de ces dernières années, il y a de plus en plus de survivalistes. Mais le but des médias n’est pas de convaincre et de se faire les ambassadeurs de la mouvance. Certains ont pour but de lui nuire (mais pas tous). Surtout, le seul but d’un média est de générer de l’audimat et du clic. Et quoi de mieux pour faire le buzz que de créer de l’info suscitant des émotions négatives ?

Mon conseil en matière d’interview parlant de survivalisme dans la presse

Bon, avec cette vidéo, je sais que je vais pas me faire trop de potes. Et qui suis-je pour juger ou donner des conseils ? Mais je me lance quand même. Si on vous contacte, il est plus sage de refuser. Même si vous avez un plan pour éviter leurs pièges, même si vous pensez briller en rhétorique, vous échouerez. Soit vous êtes trop forts et vous ne serez pas diffusé, soit on coupera vos dires, on fera des montages, on placera ici et là des techniques subtiles et des messages subliminaux desservant votre discours. Surtout, vous avancez à visage découvert sur les ondes mainstream. Il vous faudra affronter ensuite les conséquences négatives : regard des autres, de la famille, votre futur employeur ou votre employeur actuel, vos clients…

Bien sûr, il peut exister des médias honnêtes. Dans ce cas, il est vital de séparer le bon grain de l’ivraie avant de se lancer… Et de se lancer avec toutes les précautions possibles.

Alors, n’hésitez pas à dire en commentaire ce que vous en pensez.

Un kit d’autodéfense rhétorique pour le survivaliste qui se trouverait confronté aux médias

Je ferai prochainement une vidéo sur le même thème. Plus précisément, une sorte de mini manuel d’autodéfense rhétorique vous permettant de sortir gagnant d’un débat au sujet du survivalisme face à un média ou un sceptique. Genre, je ferai l’inventaire des phrases et des pensées toutes faites en imaginant des scénarii de réponses. Le but ne sera pas de « détruire » l’interlocuteur, mais de le convaincre en douceur. Je m’appuierai sur ma modeste expérience en matière de persuasion.

Dites-moi également en commentaire si ce sujet vous intéresse !

 

A très bientôt les amis !

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