Ambulance - AzamKamolov/Pixabay

Une histoire d’AVC touchant un jeune médecin, qui, après 5 appels passés au 15, se débrouille seul avec un Uber…

Voilà un fait-divers nous faisant réaliser le débordement des équipes au standard du 15. Une histoire en rapport également avec notre article sur la désertification médicale et le déclin de notre système de santé. Elle nous rappelle enfin que lorsque les systèmes en place ne sont plus là pour nous lorsque nous en avons besoin, il n’y a plus que le système D pour nous sauver.

Quelques secondes avant un AVC, tout va bien

Ce fait réalise actuellement le tour du web.

Il y a deux mois, un jeune médecin rentre après son service et se prépare le repas. Il est un peu fatigué, comme chaque fin de journée de travail. Sa conjointe, interne en pharmacie, est absente ce jour-là pour des raisons professionnelles.

Tout allait bien, quand soudain, ce médecin est pris de violents maux de tête. A tel point qu’il songe à appeler les urgences. Mais il sait que le service est toujours débordé. Il ne veut pas déranger, comme beaucoup, et se dit que ça va passer. Mais rien ne passe. Bien au contraire, le problème empire. La déglutition devient difficile et notre victime devient aphone.

Il revint alors sur sa première décision et appelle les urgences, mais n’arrive pas à s’exprimer. L’opérateur lui demande de faire appel à quelqu’un de sa famille, un voisin… Il fonce alors chez sa voisine et s’auto-diagnostic un AVC.

Il se fait aider par la voisine, sa conjointe et ses amis

Grâce à un papier et un crayon, il obtint l’aide de sa voisine qui s’exprima à sa place au téléphone. Mais la personne au bout du fil diagnostique à tort une angine. Elle lui promit toutefois la visite d’un docteur de SOS médecin. Mais personne ne vint et le problème s’aggrave. Sa conjointe, mise au courant par SMS s’efforca elle aussi à contacter les urgences, mais le régulateur restait sur son diagnostic. Une amie étudiante en médecine essaie également de son côté, sans succès. Face à ce mur, la petite équipe s’entraidant en distanciel contacta les pompiers. Ces derniers recommandent… d’appeler le 15. Une véritable boucle sans fin !

Mais le temps passe et, comme chacun sait, un AVC se doit d’être pris à temps.

Le VTC Uber joue les ambulances

Le médecin tenta alors de partir à l’hôpital par ses propres moyens, mais force était de constater que son état ne lui permettait pas la conduite. Il arrête alors un quidam qui l’aide à passer le cinquième appel au samu… Et toujours le même mur se dresse devant lui.

Dernier recours : faire appel à un Uber via l’application. C’est ce qu’il fit. Il put ainsi arriver aux urgences 3 h après le commencement des symptômes de l’AVC. Une heure trente plus tard, il n’aurait pas pu être traité par thrombolyse et son état aurait été critique. Une chance, dirons-nous.

Aujourd’hui, le héro de cette mésaventure a recouvré la parole. Magnanime, il ne porte pas plainte.

Ce qu’il faut retenir

Ce type d’évènement nous rappelle quelques leçons :

  • Ce fait divers n’est pas anecdotique. Ce genre de choses arrive !
  • Les urgences et la centrale du 15 sont souvent saturés et les budgets sont limités. Nous assistons bel et bien à un déclin de notre système de santé.
  • Le personnel médical peut être faillible.
  • Un AVC doit être traité à temps. Chaque minute compte.
  • Mieux vaut être entouré, en toute circonstance
  • Votre smartphone est votre outil de survie numéro 1 (oui, oui, avant le couteau !)
  • Un AVC nous empêche de nous exprimer. Une appli permettant de commander un Uber peut être salvatrice. Un système de transcription vocale également.
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